MONTRÉAL – Carey Price revient de sa routine matinale, celle de reconduire ses trois jeunes enfants à l’école à Kelowna, en Colombie-Britannique. En ce vendredi matin du 28 février, Price sonne comme un papa heureux de passer du temps à la maison, mais le hockey ne reste jamais trop loin de son esprit.
En entrevue téléphonique avec LNH.com dans le cadre de son rôle de porte-parole pour Kraft Hockeyville, l’ancien numéro 31 des Canadiens de Montréal a infiniment plus de jasette qu’après un match ou un entraînement à l’époque où il portait encore les jambières.
« Oui, je m’ennuie du hockey, a dit Price d’entrée de jeu. Les matchs me manquent. J’ai tellement un esprit compétitif. J’aimais l’énergie, la préparation et la routine d’un jour de match. Mais je m’ennuie moins de me retrouver sur mes genoux 200 fois pendant un simple entraînement. »
Price n’a pas bloqué une rondelle sur une glace de la LNH depuis le 29 avril 2022. Ce soir-là, il avait réussi 37 arrêts dans un gain écrasant de 10-2 des Canadiens contre les Panthers de la Floride au Centre Bell. Pour ce dernier match de l’année, mais aussi ce qui allait devenir le dernier de sa carrière, Price avait savouré chacune des minutes en saluant fréquemment, lors des pauses publicitaires, sa femme et ses enfants qui avaient des billets dans un coin de la patinoire du Centre Bell.
Il y a deux semaines, Price a fait un retour dans l’amphithéâtre où les partisans ont si souvent scandé son prénom : « Carey, Carey, Carey ». Présenté à la foule lors du revers de 3-1 du Canada contre les États-Unis à la Confrontation des 4 nations, le samedi 15 février, l’homme de 37 ans a ressenti une vague de nostalgie.
« Oui, c’était spécial de revenir à Montréal. Entre la session pour signer des autographes et l’interprétation des hymnes nationaux, j’ai pris quelques secondes pour regarder autour de moi au Centre Bell. Je voulais profiter de l’ambiance. Quand tu joues, tu te retrouves plus dans une bulle et tu te concentres surtout sur tes matchs. Je trouvais l’énergie de la foule tout simplement géniale. Je dirais qu’à cet instant précis, je m’ennuyais du hockey. Je crois que ça ne m’avait jamais frappé aussi fort que ce soir-là pour le match entre les États-Unis et le Canada. »
Hypothéqué par de nombreuses blessures et refusant une intervention chirurgicale beaucoup plus intrusive à son genou droit, Price en est maintenant à une troisième saison loin d’un vestiaire de la LNH. Mais il ne s’en cache pas. Il aurait voulu se retrouver avec les Sidney Crosby, Connor McDavid, Nathan MacKinnon et Cale Makar pour cette conquête des 4 nations de l’équipe canadienne.
« J’aurais aimé jouer un match sur la scène internationale à Montréal, a-t-il répliqué sans la moindre hésitation. J’ai toujours porté les couleurs du Canada avec une grande fierté. Un match au Centre Bell avec mes coéquipiers du Canada aurait constitué un souvenir pour toute une vie. La scène était grande pour ce match. Quand tu ne joues plus, tu t’ennuies de l’énergie et de la nervosité avant une rencontre importante. C’est une pointe d’adrénaline.