treliving date

TORONTO - À l'approche de la date limite des transactions, les Maple Leafs de Toronto tenteront de porter leur série de victoires à six lorsqu'ils accueilleront les Sharks de San Jose au Scotiabank Arena lundi (19h30 HE; Prime, NBCSCA).

Mais dans quelle mesure les récents succès de l'équipe influenceront-ils l'agressivité du directeur général Brad Treliving et de la direction des Maple Leafs d'ici vendredi à 15 heures ?

La séquence actuelle de 8-1-0 de Toronto a permis à l'équipe de se hisser à la première place de la section Atlantique avec 78 points, un point devant les Panthers de la Floride, champions en titre de la Coupe Stanley. À la suite de leur victoire de 6-5 en prolongation contre les Penguins de Pittsburgh au PPG Paints Arena dimanche, les Maple Leafs ont une fiche parfaite de 27 victoires lorsqu'ils mènent après deux périodes. C'est la preuve que le message de l'entraîneur Craig Berube, qui consiste à resserrer la défensive lorsque l'enjeu est crucial, est suivi.

Cependant, les Maple Leafs ne parviennent pas à se détacher du peloton. Les Panthers, qui occupent la deuxième place, ont un dossier de 8-2-0 au cours de leurs 10 derniers matchs et ont réalisé ce qui pourrait être un grand coup en acquérant le défenseur Seth Jones des Blackhawks de Chicago, samedi. Le Lightning de Tampa Bay, qui est troisième, a remporté huit matchs consécutifs pour s'approcher à quatre points de Toronto et à trois de la Floride.

Les Maple Leafs vont-ils viser le coup de circuit, comme l'a fait la Floride avec Jones? Ou plutôt faire de petites acquisitions qui seront beaucoup plus abordables?

« Je suis satisfait de la progression du groupe », a indiqué Treliving aux journalistes à Pittsburgh ce week-end. « Je ne vais pas en dire beaucoup sur la date limite, mais nous allons tenter de nous aider. Nous voulons essayer d'améliorer notre équipe. Ce n'est pas un très grand scoop, n'est-ce pas ? »

Les deux plus grands besoins à Toronto sont un joueur de centre de troisième trio et de la profondeur à la ligne bleue. TSN et Sportsnet ont tous deux rapporté que les Maple Leafs sont intéressés par le capitaine des Blues de St-Louis, Brayden Schenn, qui a remporté une Coupe Stanley en 2019 alors qu’il était dirigé par Berube.

Malgré une défaite de 6-3 contre les Stars de Dallas dimanche, les Blues demeurent à un point des Flames de Calgary et de la dernière place donnant accès aux séries éliminatoires dans l'Association de l'Ouest. Dans quelle mesure les Blues sont-ils prêts à se séparer d'éléments clés comme Schenn alors qu'ils sont au cœur de la course aux séries? Et s'il n'est pas sur le marché, qui dans la Ligue l'est vraiment ?

« Il faut faire la part des choses entre la réalité et la fiction », a expliqué Treliving. « Qui sont les joueurs réellement disponibles ? Si vous regardez autour de vous, il y a encore beaucoup d'équipes dans la course. Si je devais catégoriser la situation, je dirais qu'il y a beaucoup d'activité et que l'on parle à beaucoup de gens, mais en comparaison avec les années passées, c'est un peu plus lent. Il y a beaucoup plus d'équipes qui n'ont pas encore décidé ce qu'elles vont faire. Ça jase beaucoup.

« Nous aimerions vraiment nous aider. Nous verrons comment les choses vont se dérouler. »

Lorsqu'on lui a demandé si les Maple Leafs se sentaient davantage obligés d'adopter une attitude plus audacieuse sur le marché des transactions qu'il y a quelques semaines, compte tenu de l'état de la course dans l'Est, Treliving a dit qu'il ne voyait pas la situation de cette façon.

« Il faut toujours se baser sur la situation de son équipe, a-t-il dit. « Pour moi, il ne s'agit pas de tenter de frapper un grand coup, mais de savoir comment on peut améliorer l'équipe. Historiquement, si vous regardez les transactions qui attirent l'attention à la date limite, combien d'entre-elles ont vraiment porté leurs fruits?

« Au final, il s'agit surtout d'observer son équipe. À quelle position doit-on s'améliorer? Y a-t-il des joueurs qui peuvent faire la différence et faire bouger l'aiguille ? Parfois, pour faire bouger l'aiguille, ça ne prend pas quelque chose de majeur. Ce n'est peut-être pas la solution la plus sexy, celle qui fait la une des journaux, mais est-ce que ça répond à un besoin à une position?

« C'est une longue façon de dire que j'aime notre équipe. J'aimerais voir si nous pouvons la rendre meilleure d'ici vendredi. »

Avec un seul match à domicile en février, les Torontois ont trouvé le moyen de rester dans la course pour le titre de l'Atlantique. Leur résilience sous la direction de Berube a été démontrée lors du voyage parfait de 4-0-0 qu'ils viennent de connaître à l'étranger, avec des victoires en prolongation contre les Bruins de Boston et les Penguins, et un triomphe de 3-2 contre les Rangers de New York vendredi, au cours duquel ils ont été dominés 35-16 pour les lancers.

Ce n'était peut-être pas une grande performance contre Pittsburgh, mais Berube ne se privera pas de cette victoire.

« Ce n'était pas le plan de match, mais ça arrive parfois », a dit Berube à la presse après la rencontre. « Nous avons commis quelques erreurs et nous nous sommes placés dans une situation un peu difficile, mais les gars sont restés dans le coup et ont trouvé une façon de gagner, ce qui est génial. »

Maintenant, c'est à Treliving et à la direction des Maple Leafs d’aller à la pêche pour améliorer la formation, peu importe que le poisson soit gros ou petit.

Après tout, les Panthers l'ont déjà fait.